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Comprendre ce qu’est un cas d’usage d’IA générative

Avant d’être une question d’outil, l’IA générative pose une question de besoin métier : sur quelles tâches pourrait-elle réellement apporter un gain ? L’enjeu, c’est d’ancrer l’IA dans une réalité opérationnelle, avec un résultat visible pour les équipes.

Par définition, l’IA générative est capable de produire du contenu original (texte, image, code, son) à partir d’un ensemble de données d’apprentissage. Contrairement à d’autres IA, comme l’IA prédictive, elle ne répète pas ni ne classe : elle construit du contenu, selon le besoin exprimé.

Cette capacité donne lieu à des usages très concrets : synthèse de documents, rédaction automatisée, génération de réponses personnalisées, création de visuels, ou encore simulation de scénarios métier. À condition, bien sûr, que ces usages répondent à un objectif clair. C’est en partant des usages, pas de la technologie, qu’on donne du sens à l’IA générative.

Sur quelle tâche récurrente, longue ou sensible, gagnerait-on à introduire de l’automatisation intelligente ?

C’est cette réflexion qui permet de passer d’une idée abstraite à un cas d’usage réellement utile.

  • Pour aller plus loin sur la différence entre IA générative et IA prédictive, consultez cet article complémentaire.

Quels bénéfices concrets l’IA générative peut-elle apporter à votre entreprise ?

Selon les métiers et les priorités, les apports de l’IA générative peuvent varier. Les apports les plus observés concernent : l’automatisation des tâches courantes, l’optimisation documentaire, et la qualité des réponses dans les situations à fort enjeu.

Accélérer la productivité et automatiser les tâches chronophages

Dans de nombreux contextes métier, l’IA générative peut contribuer à réduire la charge de travail liée aux tâches répétitives, sans valeur ajoutée directe. Elle est notamment utilisée pour :

  • Générer des comptes rendus à partir de notes de réunion ;
  • Synthétiser des e-mails ou documents longs, sans perdre l’essentiel ;
  • Mettre à jour automatiquement une base de connaissances interne ;
  • Créer des trames réutilisables pour les contenus marketing, RH ou support.

Ces usages améliorent le quotidien : moins de ressaisie, moins de dispersion, et plus de concentration sur ce qui compte vraiment pour les équipes.

Réduire la charge documentaire sans sacrifier la rigueur

Dans les services RH, juridiques ou conformité, l’IA générative aide à structurer les informations et à produire des documents adaptés au cadre de travail. Quelques exemples :

  • Rédiger un compte rendu d’entretien à partir d’éléments saisis à chaud ;
  • Générer une synthèse anonymisée des retours collaborateurs pour un reporting ;
  • Extraire les points critiques d’un contrat ou d’un document réglementaire ;
  • Préparer un brouillon de document de conformité, basé sur les standards internes.

Avec une architecture RAG (Retrieval-Augmented Generation), l’IA s’appuie directement sur les contenus internes : les résultats sont alors mieux ciblés, plus cohérents avec le contexte métier et adaptés aux règles internes.

Améliorer les interactions dans les parcours sensibles

Au-delà de la production de documents, l’IA générative peut aussi améliorer la qualité des échanges, notamment dans les contextes où la personnalisation et la réactivité sont essentielles : support client, RH, relation collaborateurs.

Elle peut par exemple :

  • Formuler une réponse adaptée dans un outil de support ou un assistant interne, en tenant compte du ton, de l’historique ou du profil utilisateur ;
  • Générer un message de suivi sur-mesure à la suite d’une formation, d’un ticket résolu ou d’un retour d’expérience ;
  • Alimenter un assistant conversationnel capable d’expliquer une procédure ou de guider un collaborateur, sans script figé ;
  • Proposer des contenus dynamiques (FAQ, guides, recommandations) évolutifs selon les besoins exprimés.

Ces cas reposent sur une capacité en développement : l’agentivité. L’IA peut non seulement produire du contenu, mais aussi initier une action, enchaîner plusieurs tâches, voire interagir avec d’autres systèmes pour fluidifier un parcours du début à la fin.

À retenir

  • 43 % des salariés utilisent déjà une IA générative dans leur travail quotidien (contre 20 % en 2023)
  • Jusqu’à 30 % de réduction du temps de traitement documentaire observée sur des POC RH et juridiques
  • Forte accélération prévue des usages liés au RAG et à l’agentivité en 2024–2025
Sources : BCG, Gartner, Hardis Group – Livre blanc 2024

Comment identifier et structurer vos cas d’usage IA générative ?

S’intéresser à l’IA générative est une chose. Identifier où elle peut concrètement améliorer un processus métier, en est une autre. Pour éviter des expérimentations déconnectées du quotidien, il est essentiel d’adopter une démarche structurée, ancrée dans les besoins réels du terrain.

Identifier les bons points de départ

Un bon cas d’usage ne naît pas d’une solution toute faite, mais d’un besoin métier observé sur le terrain. En posant les bonnes questions aux équipes, on peut faire émerger des pistes directement utiles :

  • Quelles tâches prennent du temps sans impact clair sur la valeur produite ?
  • Où les délais s’accumulent-ils dans les échanges ou les décisions ?
  • Quels contenus sont produits ou consultés sans efficacité ?
  • Quels processus mériteraient d’être revus, simplifiés, ou mieux outillés ?
  • Où l’expérience client ou collaborateur souffre-t-elle de frictions évitables ?

Ce questionnement permet de relier l’IA à des enjeux opérationnels concrets, et de prioriser les zones à explorer.

Mobiliser les équipes avec un hackathon ciblé

Avant même de cadrer un projet ou un test, le hackathon est une étape structurante. Son format permet aux équipes de remonter les blocages concrets qu’elles rencontrent, sans se focaliser d’emblée sur la solution technique.

Concrètement, un hackathon permet de :

  • Sensibiliser les collaborateurs aux apports concrets de l’IA générative ;
  • Croiser les points de vue métiers, data, IT… pour enrichir l’analyse ;
  • Prioriser des cas d’usage réalistes, parfois inattendus, en lien avec les besoins du terrain.

Les idées issues de cette démarche peuvent ensuite être sélectionnées pour un cadrage plus formel ou un test opérationnel.

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Chaque étape, du cadrage à la restitution, est structurée pour aboutir à une feuille de route exploitable, prête à nourrir une démarche POC.

Tester à petite échelle : POC ou Proof of Value

Une fois les pistes clarifiées, il est essentiel de tester l’usage dans un cadre restreint, pour en évaluer la portée réelle. Le Proof of Value (POV) permet justement de vérifier si l’impact est au rendez-vous, au-delà de la simple faisabilité technique.

L’approche consiste à isoler un périmètre restreint, à tester l’IA sur des données et des processus réels, et à observer les effets concrets. Ce format permet notamment de :

  • Mesurer un gain de temps sur une tâche précise (ex. traitement de CV, rédaction de comptes rendus) ;
  • Évaluer la qualité ou l’efficacité d’une réponse générée (ex. clarté d’un contenu, résolution au premier contact) ;
  • Tester l’intégration dans l’environnement existant (SI, référentiels, règles internes).

Ce test vise moins la faisabilité technique que la pertinence de l’usage dans une situation concrète. On garde, on adapte, ou on met en pause, mais on choisit sur la base de faits.

Cas d’usage IA générative par secteur

Les opportunités offertes par l’IA générative varient selon les contextes métiers. Dans chaque secteur, elle peut répondre à des enjeux bien spécifiques, en automatisant certaines tâches, en générant du contenu utile ou en facilitant la prise de décision.

Déployer l’IA générative : points de vigilance et enjeux clés

Si les opportunités offertes par l’IA générative sont réelles, elles ne doivent pas faire oublier les questions de qualité, d’éthique et de soutenabilité liées à son déploiement à plus grande échelle.

Fiabilité, biais, hallucinations : garantir un niveau de qualité suffisant

Une IA générative ne fournit pas une vérité, mais une réponse construite à partir des données dont elle dispose, ou de ce qu’on lui a appris à interpréter. Pour limiter les erreurs et assurer un usage fiable, plusieurs points de vigilance sont à prendre en compte :

  • Les hallucinations, c’est-à-dire des réponses incorrectes formulées de manière convaincante, restent fréquentes, même avec les modèles les plus avancés.
  • Les biais présents dans les données d’origine peuvent être reproduits, voire amplifiés, en l’absence de contrôle.
  • La qualité des réponses dépend fortement du contexte fourni, d’où l’intérêt d’architectures de type RAG ou de systèmes supervisés.

C’est pourquoi toute mise en service doit s’accompagner de vérifications concrètes : jeux de test, validation humaine, suivi des écarts…

Coûts, ressources, gouvernance : ne pas sous-estimer l’effort

Mettre en place une IA générative demande plus qu’un simple choix de solution. Cela implique de traiter plusieurs dimensions clés :

  • La qualité et la gouvernance des données exploitées, pour éviter de reproduire — ou d’amplifier — des incohérences existantes ;
  • Le coût d’infrastructure (hébergement, vectorisation, sécurisation, éventuels entraînements spécifiques) ;
  • L’appropriation métier, qui suppose de comprendre l’usage, de le tester dans un contexte réel et, si besoin, d’ajuster les outils.
  • La conduite du changement, indispensable pour préparer les équipes à l’adoption de l’outil. Cela passe par des actions de sensibilisation, d’accompagnement et, le cas échéant, de formation, afin de garantir une appropriation durable et alignée sur les usages réels.

C’est pourquoi de nombreuses entreprises privilégient des déploiements progressifs, encadrés, pour avancer par étapes et s’appuyer sur des retours d’expérience concrets.

Éthique, conformité, responsabilité : poser un cadre dès le départ

L’IA générative pose également des questions réglementaires et sociétales qu’il vaut mieux anticiper dès les premières phases du projet :

  • Le respect du RGPD et des politiques internes de gestion des données ;
  • Des clauses contractuelles claires avec les éditeurs (droits d’usage, propriété des contenus générés…) ;
  • La définition d’une charte d’usage pour poser un cadre sans bloquer l’expérimentation ;
  • La sensibilisation des équipes aux limites de la technologie : une réponse fournie reste une hypothèse générée, non une vérité.

L’AI Act européen, désormais adopté, introduit des obligations progressives dès 2024. Il impose un classement des systèmes selon leur niveau de risque, avec des exigences sur la transparence, la documentation, la robustesse et la gestion des biais.

Anticiper ces contraintes dès le cadrage, c’est éviter d’avoir à revenir en arrière une fois la solution en production.

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